Lectio Divina – ou « Lecture spirituelle de la Parole de Dieu ».

C’est l’exercice a lieu tous les jeudis (l’après-midi à Ste-Madeleine et le soir à St-Louis) pour se préparer à écouter l’Evangile du dimanche qui suit.

Ceux qui participent ponctuellement ou régulièrement le savent : on n’écoute pas les homélies de la même manière. Préparer les lectures du dimanche, voilà une belle manière de se préparer à la messe et à la liturgie de la Parole. La « Lectio Divina » est donc la méthode la plus ancienne de lecture de la Bible, méthode où l’on prend le temps non pas de survoler le texte biblique, mais de le méditer, de le « mâchonner », phrase après phrase, mot après mot, pour découvrir ce qu’une lecture rapide ne permet pas de voir.

Cet exercice peut se faire chez soi à partir de trois questions simples :

• Qu’est-ce que dit le texte ?
• Qu’est-ce que ME dit le texte (ce qui me touche) ?
• Qu’est-ce que je vois comme décision à prendre ?

On peut faire également cet exercice en groupe, afin de s’enrichir mutuellement des questions et des remarques des autres. L’Esprit Saint qui a inspiré ces textes sacrés vient m’inspirer à mon tour pour lire spirituellement de manière neuve et actuelle cette Parole vivante qui a plus de 2 000 ans.

Venez donc tenter la Lectio Divina.

C’est une méthode de prière très ancienne dans l’Eglise, très encouragée par St Philippe Néri. Le pape Benoît XVI affirmait que la Lectio Divina « consiste à s’attarder longuement sur un texte biblique, en le lisant et le relisant, presque ‘en le ruminant’ comme disent les Pères, et en en pressant, si l’on peut dire, tout le ‘jus’, afin qu’il nourrisse la méditation et la contemplation et parvienne à irriguer, comme la sève, la vie concrète ». « En ce sens, disait-il également, nous devrons exercer la ‘Lectio Divina’, sentir dans les Écritures la pensée du Christ, apprendre à penser avec le Christ, à penser la pensée du Christ, pour avoir les sentiments du Christ, être capables de transmettre aux autres la pensée du Christ, les sentiments du Christ » ; « Cette pratique, si elle est promue efficacement, apportera à l’Eglise, j’en suis convaincu, un nouveau printemps spirituel ».

Père Benoît Moradei