Tous Saints. Nos pensées vers le Ciel.

Tous Saints. Le mois de novembre oriente nos pensées vers le Ciel. Toussaint, suivi de la Commémoration des fidèles défunts le 2 novembre, mais également le 11 novembre et la fête du Christ Roi (25 novembre) : tous ces moments nous parlent de l’au-delà. Halloween n’en est que la caricature inversée. Le Ciel n’a rien à voir avec ces restes païens de nos peurs exorcisées. Nous sommes faits pour le Ciel, pour la sainteté, pour la beauté et pour la joie. Le pape François écrit que Dieu « veut que nous soyons saints, et il n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance (…) Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve (…) Laisse la grâce de ton baptême porter du fruit dans un cheminement de sainteté. Permets que tout soit ouvert à Dieu et pour cela choisis-le, choisis Dieu sans relâche. Ne te décourage pas, parce que tu as la force de l’Esprit Saint pour que ce soit possible« . Et le pape d’encourager : « Quand tu sens la tentation de t’enliser dans ta fragilité, lève les yeux vers le Crucifié et dis-lui : ‘‘Seigneur, je suis un pauvre, mais tu peux réaliser le miracle de me rendre meilleur’’  » (Gaudete et Exsultate, 1.14.15). Le pèlerinage fin octobre à Lisieux, Alençon, Montligeon et St-Etienne-du-Rouvray, nous a rappelé cette vérité essentielle : nous sommes faits pour la sainteté ; nous trouverons là le vrai sens de la vie .

Concrets. Si nos cœurs sont au Ciel, nous gardons les pieds sur terre. La sainteté, c’est ici et maintenant. La Journée mondiale des pauvres (cf articles), aura lieu le 18 novembre. Le Christ Roi, fêté le 25 novembre, est d’ailleurs un roi serviteur. Nous recevons régulièrement à la paroisse des demandes d’hébergement, de nourriture, d’habits, d’écoute, de soutien, de consolation… et vous êtes nombreux à vous engager dans les œuvres diaconales. Le défi est pourtant de passer d’une paroisse qui héberge des mouvements caritatifs à une paroisse tout entière caritative : « On ne répond pas aux besoins des pauvres par procuration« , rappelle le pape. Chacun peut donner quelques heures de son année au service des plus démunis. Chacun peut veiller sur les plus pauvres qu’il croise ou visiter les malades. Je rappelle la proposition du début d’année : lancer un service « paroissiens vigilants » qui alerterait sur l’hospitalisation ou l’absence de tel ou tel. Qui se lance ?

Gratitude. Ce mois enfin va s’achever sur le lancement du Parcours Gratitude, « Le Miracle de la Gratitude ». Je souhaite que tout le monde essaie de suivre cette retraite d’Avent. Les temps liturgiques d’Avent et de Carême sont donnés pour raviver la flamme en nous. Nos cœurs brûlants déterminent notre élan personnel et notre rayonnement communautaire. A l’heure de la Nouvelle Evangélisation, nous devons rester des paroisses vibrantes et non pas « activistes », des communautés joyeuses et attirantes, lieu de ressourcement pour ceux qui sont dans le deuil, la pauvreté – quelle que soit la pauvreté -, et le découragement. La gratitude est l’attitude du cœur qui sait rendre grâce en toute circonstance. Ce parcours fera du bien à tous (cf témoignage ci après), même aux personnes loin de l’Eglise. Venons vivre cela comme une retraite et invitons autour de nous. Je compte sur vous.

Père Benoît Moradei