Préparons-nous

Cœurs brûlants. Notre vision pastorale parle de « cœur brûlant » : « un cœur brûlant pour des vies nouvelles ». Nous avons mis ce slogan et l’image qui l’accompagne – elle représente un soleil brûlant sur la ligne d’horizon depuis l’Almanarre. Mais quel est le sens de cette expression ? Un cœur brûlant, c’est un cœur fervent. C’est un cœur brûlé par l’amour de Dieu et des autres, fortifié par une foi vivante et rayonnante, qui appelle et donne envie. Comme l’écrivait le père de Grandmaison dans sa prière à Marie : « (donne-moi) un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel« . Le manque de ferveur et l’habitude guettent toujours l’amour pour le détruire. Le Bx Paul VI écrivait : « le manque de ferveur est d’autant plus grave qu’il vient du dedans« . La déchristianisation est certainement le fruit d’une crise de foi et de ferveur. Dans son exhortation sur la sainteté publiée le 9 avril dernier, le pape François écrit : « Demandons au Seigneur la grâce de ne pas vaciller quand l’Esprit nous demande de faire un pas en avant ; demandons le courage apostolique d’annoncer l’Évangile aux autres et de renoncer à faire de notre vie chrétienne un musée de souvenirs. De toute manière, laissons l’Esprit Saint nous faire contempler l’histoire sous l’angle de Jésus ressuscité. Ainsi, l’Église, au lieu de stagner, pourra aller de l’avant en accueillant les surprises du Seigneur« .

Neuvaine de Pentecôte. La prochaine neuvaine a pour but de retrouver notre ferveur première par le don de l’Esprit Saint. A l’Eglise de Laodicée, Jésus disait déjà : « Je connais tes actions, je sais que tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois ou froid ou brûlant » (Apocalypse 3,15). Nous nous sentons peut-être timides et découragés dans notre foi ? Dans notre amour pour Dieu ? Nous traversons une épreuve ou un doute ? Nous avons envie de lâcher la main de Dieu, de ne plus venir à la messe ? Nous n’arrivons pas à prier et nous nous laissons happer par la télévision et les mauvaises nouvelles ? L’antidote le plus profond et le plus puissant est l’Esprit Saint – l’Esprit qui souffle sur les braises pour rallumer le feu de la joie intérieure. C’est le sens de la neuvaine de Pentecôte. Nous mettrons tout en œuvre pour permettre à chacun de la vivre et de la suivre. Un livret spécial est préparé ; il vous sera distribué bientôt. Prenons aujourd’hui la décision de participer personnellement à cette neuvaine qui commence le 10 mai. « Oui, Seigneur, je te confie mon cœur, rends-le de plus en plus brûlant d’amour pour Toi. Que cette neuvaine à l’Esprit Saint pour la Pentecôte soit un moment de renouveau intérieur fort et décisif. Amen« .

Père Benoît Moradei