Marthe, servante du Seigneur.

Marthe, servante du Seigneur. Un des piliers de la paroisse nous a quittés – Marthe Boulet. Ce qui m’a touché dans sa vie, c’est son sens du service intimement lié à celui de la prière. Elle fut très active dans sa vie (infirmière à Beauséjour, elle a élevé ses petits-enfants privés de leur maman partie trop tôt), son sens du service « à la scoute » était un constant témoignage d’amour – « Mettez toujours un peu d’amour dans tout ce que vous faites », disait-elle. Même si ses forces déclinaient, elle trouvait le moyen de rendre service, ne serait-ce qu’en pliant les feuilles paroissiales, elle continuait aussi de nourrir sa foi, en venant chaque jeudi à la Lectio divina, le dimanche à l’Oratoire, tous les matins à l’adoration. Son service s’enracinait dans sa prière. Je la voyais le chapelet à la main, le sourire aux lèvres, le regard lumineux et patient ; elle manifestait un grand amour pour ceux qui venaient à elle et trouvaient en elle une écoute bienveillante – ce qui faisait d’elle une sorte de mère spirituelle. Je n’exagère pas en disant que Marthe un exemple de disciple-missionnaire, une sainte de l’ordinaire. Jean Vanier, autrement plus connu mais parti en même temps qu’elle, disait : « C’est facile d’être généreux pendant quelques mois ou quelques années. Mais pour être continuellement présent à d’autres et pas seulement présent mais être nourriture pour eux, pour tenir le coup dans une fidélité renouvelée chaque matin, il faut une discipline du corps et de l’esprit. Il faut une discipline par rapport à la nourriture spirituelle, à la prière et au rajeunissement de l’intelligence. » Merci Marthe.

Père Benoît Moradei