Le service justement, marche mieux si on est plusieurs !

Le service justement, marche mieux si on est plusieurs !

Un déménagement tout seul, c’est la galère. On a tous besoin d’aider et d’être aidés. Servir et être servis, sont deux axes majeurs de notre vie. Si je n’accepte pas d’aider ni d’être aidé, j’ai probablement un sérieux problème d’ego. Nous avons été créés pour recevoir et pour donner à longueur de journée.

La Bible, d’ailleurs, est truffée de ce type de conseils : « aimez-vous les uns les autres, prenez soin les uns des autres, aidez-vous les uns les autres, partagez les uns avec les autres, encouragez-vous les uns les autres, supportez-vous les uns les autres ».

Dieu nous dit que nous avons besoin les uns des autres. Quand je suis au fond du trou, tu es là pour m’aider ; et lorsqu’à ton tour tu touches le fond, je serai là pour t’aider à t’en sortir. La roue tourne…

Je suis émerveillé par la multiplicité des bénévoles de la paroisse, qui donnent de leur temps pour la catéchèse des petits et des grands, qui se consacrent aux malades, aux services matériels divers et variés. Je pense au service Entraide.

Je rêve même pour la paroisse d’une accorderie, une banque des talents, où l’on mettrait en commun les talents de chacun pour s’entraider, donner et recevoir.

Je rêve d’un service qui s’appellerait « paroissiens vigilants » où l’on serait attentif aux absents, on repèrerait qui n’est pas là, pour l’appeler ou le signaler : peut-être est-il malade, ou traverse-t-il une épreuve ? Comme prêtres nous n’arrivons pas à voir tout le monde et à repérer qui est là, qui manque, qui est nouveau et qui n’est plus là…

Je vous encourage aujourd’hui à faire une prière « dangereuse ». Laquelle ? « Seigneur, je veux te servir… sers-toi de moi ; Seigneur que puis-je faire pour t’aider ? » C’est une vraie prière de confiance ; c’est courageux ! Mais quelle libération d’arriver à dire cela !

La mission enfin : là encore, la communauté, l’unité est indispensable. Il y toute sorte de pauvretés. Matérielles, psychiques, relationnelles, physiques, sociales, culturelles. Dans l’évangile, on constate que Jésus envoie ses disciples deux par deux, jamais seuls, vers ceux qui ont faim, soif, sont nus, malades et en prison.

Mais une des pauvretés les plus répandues aujourd’hui en occident, c’est la pauvreté spirituelle. Beaucoup aujourd’hui ne connaissent pas bien Dieu, ou plus du tout d’ailleurs.

Or le rêve de Dieu, c’est que chacun le connaisse, que, toi d’abord, tu le connaisses, que tu saches que tu n’es pas un accident, que tu as été créé pour vivre, et vivre éternellement, que Dieu a un projet pour toi, qu’Il a envoyé son Fils Jésus qui a donné sa vie pour que tes péchés soient pardonnés, que tu puisses être sauvé, entrer dans la vie éternelle et avoir une vie pleine de sens. Voilà la Bonne Nouvelle. Et nous sommes envoyés pour le dire, pour la partager.

Autour de nous, vous l’avez remarqué, une foule de personnes ne connaissent pas Jésus – ou pire, croient le connaître. Beaucoup ont une image de l’Eglise très négative, bien-sûr ternie par les scandales qui la défigurent aujourd’hui. La tâche est donc immense. Mais elle nous incombe, car il y a des gens dans notre rue, dans notre immeuble qui risquent de mourir sans connaître Jésus, simplement parce que personne ne leur en aura parlé. Or Jésus n’a qu’une hâte, c’est de se faire connaître aussi à eux. Il a un projet pour eux et il a besoin de chacun de nous.

Cette année nous aurons deux grandes opportunités de partager notre foi : le Parcours Gratitude, de fin novembre à mi-décembre nous aurons un parcours pour redécouvrir l’attitude de Gratitude. Nous pourrons non seulement venir mais inviter des gens autour de nous. La deuxième opportunité, ce sera le Parcours Alpha, après Noël. Nous pouvons faire venir à ce parcours de redécouverte de la foi, tous nos proches, et les accompagner. Voilà des occasions toutes simples pour évangéliser et dire notre joie de croire, d’aimer et d’espérer.

Restons unis ; soyez bénis. Et rendons grâce par avance pour tout ce que le Seigneur voudra faire ici à Hyères à travers nous.

Extrait de l’homélie du P. Benoît Moradei, le 23 sept. 2018