Mot du 5 janvier 2018

Evangélisation ?  En début d’année, on se souhaite une bonne santé. A ce propos, quelle est la santé de l’Eglise en France ? Contrastée. A la fois très innovante, avec des communautés nouvelles dynamiques, des monastères remplis, des paroisses qui bougent. D’un autre côté, des communautés religieuses vieillissent sans relève, des diocèses n’ont plus de vocations, le nombre de baptêmes et de catéchèse diminuent encore. Nous sommes « entre crise et renouveau. Manque de prêtres, vieillissement des fidèles mais aussi dynamisme des générations JMJ, engagements dans la société » (cf Comment va l’Eglise en France sur KTO). La situation des diocèses de Paris et de Fréjus-Toulon est très trompeuse : des pans entiers du pays sont sans prêtres. Nous sommes ici dans une situation exceptionnelle… et pourtant le nombre de personnes loin de l’Eglise forme au moins 90% de la population de notre diocèse et de notre cité. Il faut se réveiller. C’est comme le réchauffement climatique : tant que c’est supportable, on ne change pas. Il faut avoir un sentiment d’urgence – qui n’est pas un sentiment d’angoisse, mais un réveil de la conscience – pour que les choses puissent vraiment bouger.

Evangélisation ! Paul VI disait : « l’Eglise existe pour évangéliser ». L’évangélisation fait partie des cinq dimensions essentielles de la vie chrétienne : prier, vivre en fraternité, se former, servir et évangéliser. Si un de ces piliers manque, ou une de ces vitamines, notre vie chrétienne patine. « L’Eglise se porte bien quand elle évangélise » (J.-B. Maillard). La capacité à évangéliser fait partie de la grâce reçue au baptême : c’est notre ADN de baptisés-confirmés. Deuxième bonne nouvelle : le monde a une soif nouvelle de sens et de Dieu. Nous partons parfois battus d’avance : c’est une croyance fausse et limitante. Nous devons partir gagnants et sûrs de la soif des personnes qui vivent autour de nous. Nous devrions prier chaque jour l’Esprit Saint de nous donner l’occasion de parler de Jésus à au moins une personne. Troisième bonne nouvelle : ça commence par soi-même. Pour que le monde soit en feu, il faut soi-même être en feu et fervent : « le principal obstacle de l’évangélisation, comme pour la sainteté, c’est soi-même. Comment va notre relation personnelle avec Jésus ?… le plus grand missionnaire, c’est le saint. La contemplation est le moteur de l’évangélisation. Il faut que la Présence réelle et l’adoration soient au cœur de nos paroisses, de nos dispositifs, de nos rencontres. Chacun – et moi le premier ! – doit se rappeler que la charité, comme nous le dit Benoît XVI, est l’âme de la mission. Aussi devons-nous être plus aimants au seuil et à l’intérieur de l’Eglise, jusque dans nos familles » (J.-B. Maillard).

Notre outil principal d’évangélisation à Hyères, c’est Alpha. En 2014, l’exercice missionnaire le plus dur, c’était le porte à porte… En 2018, la principale action d’évangélisation que nous proposons en paroisse, c’est d’inviter à Alpha ou d’y participer. Alpha est un outil de découverte vraiment béni pour les personnes nouvelles. Alors, invitons à l’une des trois premières soirées Alpha : c’est l’heure de la mission !