Ouvrir ses bras, aimer son prochain comme soi-même

Je suis si fier de vous, que vous soyez montés à Costebelle. Nous avons tant de choses à partager ensemble.

Peut-être était-ce difficile et compliqué pour vous de venir aujourd’hui. Peut-être n’aviez-vous pas la force ni l’envie de venir. Quelqu’un me disait un jour : « plus vous serez unis, plus vous serez bénis ».

En juin dernier, à la messe de clôture, si certains s’en souviennent, je vous avais promis une homélie en deux temps.

En juin, j’ai parlé de l’importance capitale de prière pour un chrétien. Le fondement de la vie chrétienne, dit Jésus, c’est d’aimer Dieu de tout son cœur – dimension verticale.

Mais Jésus rajoute une autre dimension, horizontale : ouvrir ses bras, aimer son prochain comme soi-même. C’est ce dont je voudrais parler aujourd’hui, parce que c’est un vrai défi pour toutes nos relations – relations de couple, de famille, de travail, de voisinage, avec nos amis… et dans la famille spirituelle qu’est la paroisse, l’Eglise.

L’unité de l’amour fraternel reste un vrai défi aujourd’hui. Le malin n’aime rien tant que la division ! « Jalousies et rivalités mènent au désordre » dit St Jacques ; et Jésus reproche à ses apôtres, alors qu’il vient de leur annoncer sa mort, de se demander qui parmi eux est le plus grand… Le mot « diable » vient du verbe « diabolein » qui veut dire « diviser » ; le diable est le grand diviseur.

Or une des dernières paroles de Jésus avant d’être arrêté et tué, c’est : Père, fais que mes disciples restent bien unis entre eux. « Qu’ils soient Un ». Parce qu’il sait qu’ils seront attaqués là-dessus. Et si Jésus donne sa vie, c’est « pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés », écrit St Jean, par la force unifiante de l’Esprit Saint.

Cette unité couvre plusieurs domaines ; j’en décrirai cinq dans les prochaines feuilles de communauté.

Extrait de l’homélie du dimanche 23 septembre.

Père Benoît Moradei